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Jean-Pierre Coiffey, porteur de ce projet de journal "Mosaïque"

Photo Jp par Fabienne.jpg

Je suis français et je viens de fêter sur Zoom mes 69 ans pendant ce confinement ! 

69 nombre à la graphie tête-bêche, comme les têtes des cartes à jouer, comme une variété qui sur un timbre fait s’envoler sa côte, l’année de mon Baccalauréat. Le monde entier aussi est cul par dessus tête, sens dessus dessous…  

 

Je vis à Montréal depuis 10 ans, après avoir vécu en Normandie, principalement à Caen. D’abord éducateur spécialisé auprès d’enfants à protéger et de mineurs délinquants tout en suivant des études universitaires de sociologie, j’ai ensuite été formateur en travail social et enseignant universitaire en sociologie, et les dernières années, j’ai dirigé mon propre cabinet de formation et de consultant dans le secteur des politiques et des pratiques en travail social.

J’ai eu la chance de pouvoir intervenir épisodiquement au Tchad, à l’île de la Réunion, en Martinique et en Guadeloupe.

J’ai deux enfants : Maud 42 ans qui vit à Bordeaux avec sa fille Adja 15 ans et Thomas 40 ans qui vit à Caen. Je fais (ou faisais ?) deux séjours par an en France pour passer de bons moments avec eux, ainsi qu'avec mes amis français.

J'aime Montréal. J'ai vécu aussi près de 6 mois dans un village inuit dans le Grand Nord québécois, le Nunavik. J'ai tenu un blog sur ce séjour. Je vis confiné seul, mais je me considère privilégié au regard des soignants et de tous ceux qui permettent notre ravitaillement, des itinérants dans les rues ou dans les asiles de nuit de Montréal et d’ailleurs, des Inuit dans leur logement surpeuplé, des communautés de Premières Nations du Canada à qui on recommande de se laver régulièrement les mains alors que certaines n’ont pas l’eau courante, des réfugiés bloqués dans des camps insalubres, interdits d’entrée dans les pays d'accueil, et tant d’autres…

 

Toutes mes activités de bénévole ont bien entendu été suspendues : à «Amnistie internationale section Canada francophone» ; à la «Maison de l’Amitié», un bel organisme communautaire de mon quartier où j’enseigne le français à des immigrés ; à «Mon sac d'école au Burundi», notre modeste association dont les activités de levée de fonds et la récolte de dons permettent la scolarisation de 1000 enfants dans ce petit pays surpeuplé, le Burundi ; au Festival international du cinéma africain «Vues d'Afrique» de Montréal chaque mois d’avril (la 36ème édition s'est déroulée en ligne 17 au 26 avril 2020).

 

Mes projets pour cet été en France et en Espagne sont «sur la glace» (1). Les étés sont certes beaux et chauds à Montréal, mais tous les festivals qui font battre le cœur de la ville sont annulés. Toutefois, nous devrions pouvoir sortir de notre métropole pour aller dans les belles régions québécoises, beaucoup moins contaminées à date, si le déconfinement envisagé courant mai ne s'accompagne pas d'une nouvelle flambée des infections.

1 Expression québécoise imagée qui n’a pas besoin d’explication !

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